“If printing money could end poverty, printing diplomas could end stupidity” - Javier Milei
Dans l’étude 2024 sur le bonheur - the World Happiness Report - les pays nordiques ont consolidé leurs places sur le podium. La Finlande arrive en tête pour la 7e année consécutive, devant le Danemark et l’Islande. La France maintient une place honorable pour le pays qui se plaint le plus au monde, au 27e rang entre l'Uruguay et l'Arabie Saoudite, la Suisse est 9e alors que l'Allemagne et les États-Unis sortent pour la première fois du top 20.
Si les analyses tentant d’expliquer le déclin chez les Américains sont nombreuses, ces résultats semblent confirmer une chose : l'argent ne fait pas le bonheur. Ou, en tout cas, qu’imprimer de l’argent ne fait pas le bonheur.
Pour rappel, depuis 2020, les États-Unis ont émis près de 80% de tous les dollars en circulation jusqu’à aujourd’hui, passant d’environ 4 trillions de dollars à plus de 20 trillions, soit une augmentation de près de 400% en 4 ans.
Ainsi, c’est avec une surprise toute relative qu’on apprend que l’inflation a de la peine à se dissiper aux États-Unis. Les Échos :
Aux États-Unis, le moteur continue à chauffer fort - un peu plus fort que ne l'espéraient les banquiers centraux chargés de piloter l'atterrissage en douceur de l'économie.
Mercredi, le gouvernement américain a annoncé que les prix à la consommation avaient encore crû de 0,4 % en mars, en ajustement des variations saisonnières. Sur douze mois, la hausse s'élève à 3,5 %. Le consensus tablait sur respectivement 0,3 % et 3,4 %.
L'écart peut paraître mince. Cependant, il suffira à conforter les banquiers de la Fed qui doutaient à voix haute, ces derniers jours, qu'il soit raisonnable de baisser les taux directeurs trois fois à partir de juin. Cela signifie aussi que les électeurs, marqués par la très forte inflation de 2022, vont continuer à reprocher la « vie chère » au président Biden.
Cette inflation persistante continue de mettre la pression sur la banque centrale américaine qui ne peut pas baisser son taux directeur, et par conséquent voit ses intérêts augmenter et son budget se détériorer, comme évoqué dans un rapport de l’organisme neutre du Congressional Budget Office (CBO):
Debt held by the public rises each year in relation to the size of the economy, reaching 116 per cent of GDP in 2034 — an amount greater than at any point in the nation’s history. From 2024 to 2034, increases in mandatory spending and interest costs outpace declines in discretionary spending and growth in revenues and the economy, driving up debt. That trend persists, pushing federal debt to 172 per cent of GDP in 2054
Si les États-Unis ont longtemps semblé “Too big to fail” en imprimant des dollars comme on imprime une cryptomonnaie qui porte le nom d’une race de chien, le maché de l’or semble commencer à penser le contraire, comme l’évoque
:MarketWatch:
Gold was headed for its 14th record high this year, with the June delivery price up $10, or 0.4%, to $2,355.60 an ounce. That price marks a new intraday high and surpasses Friday’s record close of $2,345.40 an ounce on Comex.
At this price, adjusted to gold, the Dow would have to hit 46,000 just to match its 2021 high.
What is the gold market seeing? Maybe the same thing we see...a debt crisis fast approaching... and the ‘point-of-no-return’ coming before the next presidential term is over. Then, the feds will have no real alternative but to inflate.
To get everyone on the same page...
Historically, with only one exception (Japan), debt at over 130% of GDP causes financial disasters. Higher interest rates make it impossible to finance the debt. Then, once the fuse is lit, it can't be extinguished... the deciders can't control what happens next. And ka-boom! Governments typically resort to printing money, counting on sustained periods of high inflation to reduce the debt burden.
Avec les élections présidentielles qui se rapprochent, Joe Biden se voit bien emprunté pour trouver du bonheur chez ses électeurs.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la situation actuelle pourrait bien faire les affaires de celui qui se dessine comme le trouble-fête du combat présidentiel entre Joe Biden et Donald Trump : Robert F. Kennedy, dont le discours se rapproche de Javier Milei, certainement élu “grâce” au mécontentement de ses citoyens au sujet d’une inflation devenue hors de contrôle.
Quel que soit le vainqueur, il peut s’inspirer des ressorts du bonheur des Finlandais pour son programme politique. Celui-ci viendrait de l'égalité entre les hommes et les femmes, la confiance dans les institutions nationales et ses concitoyens, la faible corruption, mais également… des saunas, qui leur permet d’évacuer leurs pensées négatives.
En plus de donner des idées au prochain président américain, ceci pourrait inspirer les citoyens du canton de Zoug, qui font face à un problème tout helvétique : comment dépenser les excédents.
Aidez les citoyens de Zoug à dépenser un milliard en votant et partageant le sondage. Cela aidera peut-être les Suisses à remonter dans le classement du bonheur.
Ici le bonheur se compte en ♡. Merci pour le vôtre.
Et pourquoi pas l’helicopter money 💴 mais un jacuzzi c’est bien aussi ! ;-)