“Everything in life is luck.” Donald Trump
Parmi les nombreuses qualités de Donald Trump, celles de rendre une affaire profitable n’en est pas une.
Il a même réussi à faire couler un casino, une affaire normalement extrêmement rentable comme toutes les activités visant à s’emparer des économies des pauvres en leur faisant croire qu’ils deviendront riches (casino, loterie, cryptomonnaies, etc.).
Ce qu’il sait par contre faire à merveille, c’est de donner l’impression qu’il croule sous les milliards, et pour cela tous les moyens sont bons.
Jusqu’à ce qu’il se fasse prendre.
Voici les premiers paragraphes du jugement émis par la Cour suprême de l’État de New York le mois dernier :
Donald Trump and entities he controls own many valuable properties, including office buildings, hotels, and golf courses. Acquiring and developing such properties required huge amounts of cash. Accordingly , the entities borrowed from banks and other lenders . The lenders required personal guarantees from Donald Trump, which were based on statements of financial condition compiled by accountants that Donald Trump engaged . The accountants created these compilations based on data submitted by the Trump entities . In order to borrow more and at lower rates, defendants submitted blatantly false financial data to the accountants, resulting in fraudulent financial statements. When confronted at trial with the statements, defendants fact and expert witnesses simply denied reality, and defendants failed to accept responsibility or to impose internal controls to prevent future recurrences .
Le milliardaire en papier était donc bien emprunté pour obtenir une caution d'appel de 454 millions de dollars afin d’empêcher le procureur général de New York de se saisir de ses biens immobiliers suite au jugement.
Mais c’est sans compter sur la bonne étoile du candidat républicain, à laquelle il croit d’ailleurs dur comme fer.
Lundi, la première bonne nouvelle est tombée :
A New York appeals court on Monday paused for 10 days a massive civil business fraud judgment against Donald Trump — and sharply reduced to $175 million the bond amount he will have to post to obtain a longer stay of that award.
The ruling came the same day New York Attorney General Letitia James could start seizing the former president’s real estate assets and bank accounts to satisfy a $454 million and rising judgment after he failed to obtain an appeal bond.
Les bonnes nouvelles n’arrivant jamais seules, mardi, Trump a fait renaître des cendres l’outil qui servait de roulette de l’économie casino durant les années de pandémies : les SPACs pour Special Purpose Acquisition Company.
Pour mémoire, il s’agit d’un véhicule d’investissement constitué dans le seul but d’acquérir une société non cotée dans un secteur et un délai déterminé pour ensuite l’introduire en bourse. En d’autres termes, une roulette de la bourse où vous investissez, sans savoir dans quoi.
La nouvelle est rapportée ainsi dans le Financial Times :
Once again, Donald Trump is defying the establishment. The blank cheque merger phenomenon that swept US capital markets during the pandemic has largely abated. Cash shell companies brought a series of immature businesses to public markets. High interest rates and low profits quickly sent many into the dustbin. Regulators stepped in to add shareholder protections. But Trump’s nascent venture, Trump Media & Technology Group, has closed its Spac merger, against long odds. On Tuesday, in early trading, TMTG shares soared to a level that implied a diluted equity valuation of $14bn.
14 milliards dont 5.5 milliards sont détenus par Donald Trump. Un cadeau du ciel pour une société qui a généré 3.4 millions de dollars de revenus les neuf derniers mois. En d’autres termes, un mocktail explosif à base de meme stock bu à grande gorgée par ses fans et les nouveaux experts en finance.
Le Génie orange ne pourra pas revendre tout de suite ses parts pour se faire une santé financière, mais cette semaine de chance pourrait bien lui permettre de retrouver des couleurs dans ce qui sera certainement la campagne présidentielle la plus chère de l’histoire.
Que les électeurs américains se réjouissent, ils ont le choix entre deux présidents avec 159 ans d’expériences cumulées.
Lorsqu'il s'agit de monétiser sa propre image en surfant sur la vague de l’économie casino et du Make America Great Again, Trump a les faveurs de la cote.
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