Dans les épisodes précédents
Les Aventures de Ponzino retracent en temps réel les aventures d'un jeune trader passionné de cryptos et du métavers.
Dans les épisodes précédents, Ponzino a décidé de voyager et ayant confondu Le Salvador avec Salvador de Bahia, il se retrouve coincé au Brésil alors que Michel Michel, un ex-auditeur financier, débute son année sabbatique au Brésil. Ils sont tous les deux dans la même auberge.
Michel Michel et Ponzino sont toujours à Salvador de Bahia, au nord-est de Brésil.
Michel Michel regardait par la fenêtre les dizaines de scooters qui rejetaient leurs gaz d’échappement après avoir survolé les nouvelles sur son téléphone, ici dans Ouest France à propos de la COP 28 et de la sortie des énergies fossiles :
À quelle vitesse se passer des fossiles ? C’est la difficile rédaction. Le projet de texte comprend pour l’instant trois options au sujet des combustibles fossiles. La première est une élimination progressive ordonnée et juste. Dans le jargon onusien, le mot juste suggère que les pays riches ayant dopé leur économie grâce aux énergies fossiles se retireraient plus rapidement. C’est une demande des pays en voie de développement, la plupart des nations occidentales ayant les moyens de financer leur transition énergétique.
Le deuxième appelle à accélérer les efforts pour éliminer progressivement les combustibles fossiles. Et une troisième serait d’éviter du tout de mentionner une élimination progressive. À Glasgow, la Chine et surtout l’Inde s’étaient battues jusqu’à la dernière minute pour que l’accord final contienne une réduction progressive plutôt qu’une élimination. Ces deux nations sont toujours appuyées par les grands pays producteurs de pétrole, que sont l’Arabie saoudite et la Russie.
Perplexe, il s’imagina comme le paysage qu’il avait devant lui ne serait pas dépendant des énergies fossiles dans une vingtaine d’années, après une année 2023 record pour la consommation de pétrole.
Il fût interrompu par Ponzino qui déboula dans la pièce commune :
“Bull Market is back” s’exclama-t-il. J’avais raison !
En effet, le bitcoin avait repris des couleurs, les analystes marabouts en profitant pour revoir leurs prévisions :
The crypto bulls are back again. Bitcoin surged to $42,000 on Monday, its highest in nearly 20 months, marking a dramatic 150 per cent rise so far this year. After losing more than 60 per cent of its value in 2022, its climb back has sparked yet another wave of euphoric calls: industry veterans now project the token will breach $100,000 by the end of 2024, and at least $750,000 by 2026. Competitors including ethereum, dogecoin, solana and cardano are all up by double-digit percentages too.
Bien que le bitcoin n’a toujours pas de valeur inhérente, qu’il ne génère toujours pas de flux de trésorerie, qu’il n'y a toujours pas de rendement, qu’il n’a toujours pas d’utilité, qu’il n'y a toujours pas de preuve avérée d'adoption ou de dépendance, cela ravi Ponzino qui ne s’intéresse qu’à une chose : son prix.
D’où vient ce nouveau rallye ?
Selon ses défenseurs, rien de très nouveau, à part du déjà vu : approbation d’un futur ETF, un nouvel halving, les taux d’intérêt, les sentiments du marché et autres mirages.
La vraie raison est certainement liée à l’impression de 5 milliards de Tether (USDT), le très controversé stablecoin, imprimé de nulle part pour booster le prix, schéma décrit ici par David Gerard :
In just one month, from November 5 to December 5, Tether’s issuance climbed from 85 billion to 90 billion.
You would think, with that kind of totally genuine and organic market demand for stablecoins, USDC’s issuance would also be going up — but no. USDC’s issuance is 24.4 billion, having seen a steady decrease from 44 billion in March 2023.
So where is Tether getting all the dollars to back these tethers?
It isn’t. Tether’s printing press is not fueled by demand. This is Tether issuing loans to some of its biggest customers — printing pseudo-dollars out of thin air, with the only “backing” being the loan itself, counted as an asset. The loans are secured by cryptos held as collateral — not as reserves. No actual dollars flow into the system this way.
Michel Michel évita de débattre à ce sujet avec Ponzino, qui maintenait que le bitcoin n’avait pas besoin de Tether.
***Réclame***
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De nos jours, plus un produit ou un service est inutile, plus il est populaire est vice-versa, se dit Michel Michel. Les fournisseurs d’énergie sont dans l’œil du cyclone à la COP 28 alors que les industries totalement inutiles telles que les cryptomonnaies ont (à nouveau) le vent en poupe.
Il s’imaginait alors le monde dans 20 ans, à l’aube de 2050, sans énergie fossile, mais où le bitcoin valait un million de dollars.
Plus grand-chose n’était comme avant. Il était devenu difficile de se déplacer, il était devenu quasi impossible de commander des colis (les porte-conteneurs n’avaient pas pu être remplacés par des voiliers) et certains s’étaient même remis à cuisiner au feu de bois. Les agriculteurs avaient remplacé leur tracteur diesel par des taureaux vigoureux.
Les quelques gouttes de combustibles étaient précieusement économisées pour s’assurer que les nouveaux bitcoins puissent être minés.
Ponzino avait eu raison : le bitcoin valait un million de dollars, et la révolution des cryptomonnaies continuait. Il n’avait toujours aucune utilité, mais il valait un million de dollars qu’il ne fallait surtout pas dépenser.
Demain, il vaudra peut-être deux millions.
Un ♡ et le bitcoin atteindra un milliard d’ici 2080.