“There are three kinds of lies: Lies, Damned Lies, and Statistics” - Mark Twain
Lorsqu’il fait 40 degrés à Palavas-les-Flots ou que la balance annonce trois kilos de plus à votre retour de vacances, l’interprétation de ces chiffres est claire.
Il fait chaud et j’ai pris 3 kilos.
Les échelles de mesure répondent à des lois physiques strictes et universelles.
En science économique inexacte, c’est tout le contraire : on sort un chiffre que tout le monde rapportera, lira, analysera, et on expliquera - peut-être - la définition de l’unité magique dans une annexe ou mieux, un rapport payant.
La marque la plus forte en Suisse ? Swisscom bien sûr, avec un score à la virgule prêt de 91.7.
Prenez l’exemple de l’acquisition du Credit Suisse pas UBS qui a généré un “profit” de 29 milliards de francs. Ce plus gros bénéfice jamais réalisé s’explique quasi uniquement par le coup de pouce du gouvernement suisse qui a permis à UBS d’acquérir une banque au rabais, réalisant ainsi un bénéfice comptable.
Mais il faut lire plus que le gros titre en gras.
EY, - qui empoche pas moins de 70 millions de dollars par an pour certifier les comptes d’UBS - plutôt que de relativiser à propos de ce profit artificiel, publie tout une étude qui analyse les profits des banques européennes par apport aux banques américaines… Sans blague.
Et ne pensez pas que lorsqu’il s’agit de gouvernements, les chiffres sont à prendre avec moins de pincettes.
Si de nombreux éléments liés à l’inflation sont discutables, les ajustements qualitatifs valent le détour.
On vous y emmène avec
.Dans l’empire de la consommation américain, il faut acheter plus et mieux sans arrêt.
Ainsi, le bureau de la statistique ajuste le prix de votre nouvelle chemise de meilleure qualité que les précédentes.
N’oubliez pas de prendre vos notes la prochaine fois que vous allez chez votre tailleur :
Si vous n’avez pas bien compris, on vous donne un autre exemple avec une vieille télévision remplacée par une télévision HD cinq fois plus chère.
Qui, en fait, grâce aux améliorations technologiques, est meilleur marché, du moins selon le gouvernement américain.
On imagine alors volontiers l’échange suivant au supermarché :
Bienvenue dans le monde des sciences inexactes, ou sur le papier tout va bien et tout est possible : un immeuble n’a pas assez de valeur ? On revoit le taux d’actualisation. La valeur d’un titre est trop bas ? On revoit les prévisions à la hausse. Le profit est trop bas ? On ajuste l’EBITDA.
Pensez-y à votre prochain retour de vacances, avec votre chemise à manches courtes et vos trois kilos en trop : il suffit de les interpréter différemment.