“The secret of change is to focus all of your energy, not on fighting the old, but on building the new.” - Socrates
La pandémie de la Covid-19 a été une météorite dans le monde du travail des cols blancs et autres bullshit jobs : après quelques mois de chaos et d’adaptation, le monde s’est vite rendu compte qu’il était possible d’effectuer ses tâches depuis à peu près n’importe où, les outils de travail étant pour la plupart un cerveau et un ordinateur.
Les entreprises ont été ravies de voir leurs employés mouiller le maillot depuis leur salon entre deux lessives. Le travail à distance était le new normal et si l’on se fie aux performances de ses trois dernières années, la productivité n’a pas ralenti, au contraire.
On aurait pu alors penser, ou plutôt espérer, que la prochaine étape aurait été de voir une continuité dans cette évolution, et, plutôt que de se demander d’où devait se faire le travail, de se concentrer sur le résultat produit. Au contraire, la tendance semble plutôt aller dans le sens inverse avec nombre d’entreprises imposant un retour au bureau.
Selon
, tout cela fait du sens :The return-to-office fight makes sense if you view it through the lens of powerful people that don’t want to do any work. Companies don’t actually want to build the systems to measure productivity because it would, when turned toward management, make it very clear that the higher your pay the less you actually create. Management wants people back in the office so that they can subtly intimidate them in the form of “quick check-ins” that interrupt your workflow, or so that managers can appear in meetings and say that they did something, as it’s blatantly obvious over Zoom who’s actually doing the work. A remote worker can’t be indoctrinated with “company culture” or pestered with managerial microaggressions. Managers and executives can’t subtly bully people when their work is recorded and/or written in text form, nor can they make you feel guilty for “leaving work early.” And an office allows a manager or executive to “show up” in a way that resembles a busy or focused person without ever having to prove they’re doing anything.
Une autre raison de ce retour précipité pourrait se situer dans la situation tendue dans l’immobilier commercial.
En Europe, la situation est similaire. Dublin, centre européen pour de nombreuses multinationales, voit la même tendance :
The value of Irish office properties have plunged to their lowest level in over a decade as higher interest rates, rising vacancy levels and a collapse in demand for new space from the tech sector continues to drive a sharp correction in the commercial real estate market.
New figures released this week by MSCI, the data research firm, show the average value of office buildings have fallen more than 16 per cent in the last 12 months to their lowest level since 2013, when Ireland was still reeling in the aftermath of the financial crash.
Du côté des banques qui ont financé ces bureaux qui se vident, la situation se tend :
Si l’on se fie aux investissements des géants du secteur, le futur des bureaux devrait prendre le chemin de celui de la cravate, laissant la pierre traditionnelle en plaçant leurs billes dans un secteur qui ne cesse de croire, les data centers :
Blackstone’s $68bn flagship property fund has gone from being one of the world’s biggest buyers of property to a large seller, as it raises liquidity to meet redemptions and invest billions in data centres to feed the artificial intelligence boom.
Tendance confirmée par CBRE :
A worldwide shortage of available power is inhibiting growth of the global data center market. Sourcing enough power is a top priority of data center operators across North America, Europe, Latin America and Asia-Pacific. Certain secondary markets with robust power supplies stand to attract more data center operators.
Ainsi, conscient que ces data centers doivent être opérationnels 24 heures sur 24, Microsoft a pris les devants en prévoyant de développer ses propres réacteurs nucléaires.
Les candidatures sont fermées, mais l’heureux élu pourra travailler d’où il veut, certainement quand il veut.
En attendant que les géants de la Tech génèrent leur propre énergie, on continuera pendant encore un moment à aller au bureau à des horaires fixes à faire des “quick check-ins” et autres brainstormings du mardi au jeudi. Et puis, un jour, on s’en souviendra comme de celui qui, en cravate, imprimait ses emails avant de partir en pause déjeuner jusqu’au lendemain.
Like ♡ cet article ou tu devras travailler depuis le bureau les vendredis après-midi