“I think we now understand better how little we understand about inflation”, Jerome Powell, 29 juin 2022
Le 15 janvier 2015, ceux qui faisaient le Dry January avaient parcouru la moitié du chemin et la Suisse faisait la une non pas à cause des pertes extraordinaires du Credit Suisse, mais de sa monnaie : le franc suisse gagnait 20% face à l’euro en l’espace de quelques minutes.
The Economist décrivait alors cet évènement ainsi :
In the world of central banking, slow and predictable decisions are the aim. So on January 15th, when the Swiss National Bank (SNB) suddenly announced that it would no longer hold the Swiss franc at a fixed exchange rate with the euro, there was panic. The franc soared. On Wednesday one euro was worth 1.2 Swiss francs; at one point on Thursday its value had fallen to just 0.85 francs.
La banque nationale suisse avait en effet, depuis 2011, maintenu artificiellement le cours à 1.2 en imprimant des francs suisses afin d’acheter des devises étrangères qui s’accumulaient à 480 milliards de dollars début 2015, ceci afin de dévaloriser le cours et supporter les exportations suisses, représentant alors 70% de son PIB.
The Economist, en s’interrogeant sur les impacts de l’abandon de ce taux plancher, concluait que cela était une bonne chose :
But the SNB should not be lambasted for removing the cap. Rather, it should be criticised for adopting it in the first place. When central banks try to manipulate exchange rates, it almost always ends in tears.
2022 a vu les principales devises dévisser face au dollar, avec le dernier en date la livre Sterling qui perdait 5% lundi face au billet vert, atteignant son plus bas depuis sa création, reporté ici dans le New York Times un peu après le réveil du Roi Charles :
Global investors’ resounding rejection of the new British government’s plans for tax cuts and borrowing continued Monday, with the pound briefly falling to its weakest level against the U.S. dollar on record, leading the central bank and Treasury to speak out in an attempt to soothe markets.
Les différents chocs économiques ayant eu lieu depuis 2020 - la pandémie, une expansion monétaire et fiscale sans précédent, les chaines d’approvisionnement post-pandémie et finalement l’invasion de l’Ukraine pas la Russie impactant les prix de l’énergie - ont résulté à la situation décrite ici par Martin Wolf dans le Financial Times:
The results have included enhanced uncertainty, strong inflationary pressure in the US, a need for monetary policy, particularly that of the Federal Reserve, to catch up, and powerful recessionary forces, especially in Europe. With the Fed’s tightening ahead of that of its peers in the high-income countries, the dollar has strengthened. Meanwhile, the divergent outcomes of emerging economies are determined by how well their economies are managed, whether they export commodities and their indebtedness.
Bien que ces problématiques économiques et monétaires pouvaient sembler complexes en 2015, l’émergence des cryptomonnaies résout ces problèmes en quelques clics.
Nous avons essayé pour vous le CHSB, un produit qui peut non seulement se targuer d’être de la famille des cryptomonnaies, mais bénéficie également du label “Swiss Made”. Ce jeton miraculeux décrit ses qualités dans son “White Paper” dont nous vous livrons un extrait ci-après :
By making CHSB and the CHSB Yield Program more attractive for small investors, the more we can boost CHSB adoption, and the more the ecosystem value will grow in the long term. With more demand for CHSB and less circulating supply, we can expect a price increase for the CHSB token.
Cette description donnera certainement quelques cartouches en plus à Jamie Dimon - patron de la banque américaine JP Morgan - qui s’exprimait à propos des cryptomonnaies la semaine dernière.
Malheureusement, l’adoption ne semble pas avoir été aussi bonne que prévue et si vous avez misé sur le cheval SwissBorg, vous seriez bien heureux aujourd’hui d’avoir quelques GBP dans votre escarcelle.
Les cryptomonnaies sont toutefois nombreuses et il serait injuste de ne pas donner sa chance à la reine d’entre elles : le bitcoin, toujours très critique envers la banque centrale européenne.
Dommage que le bitcoin perde plus de 50% depuis le début de l’année alors que la BCE a de la peine à maîtriser l’inflation d’autant plus que son adoption au Salvador semble être un succès qui était écrit d’avance.
Il convient donc à présent - d’après le dernier narratif en date des experts en crypto - considérer le bitcoin comme étant égal à un bitcoin plutôt que de chercher plus loin.
Un caillou est un caillou après tout.
Jerome Powell, lui, entend bien ramener les singes à leur place, maintenant qu’il semble avoir compris que pour maitriser l’inflation, il va falloir augmenter les taux d’intérêts.
Les cryptomonnaies ne semblent pas faire partie de la solution et cela risque bien de se terminer en pleur.
Vous aurez au moins une image de singe pour vous consoler.