"Let's do this. Welcome to Threads” - Mark Zuckerberg
Le mois passé, Elon Musk tweetait en référence à la rumeur que Meta allait lancer un réseau concurrent à Twitter : “I'm sure Earth can't wait to be exclusively under Zuck's thumb" et ajouta : "I'm up for a cage match if he is lol."
Tweet auquel Mark Zuckerberg répondit via Instagram : “Send location”.
Les discussions semblent être en cours. Nous espérons pour les amateurs de sport de combat qu’il se déroulera avant que les Tesla soient autonomes.
Le combat a lui bien débuté sur les réseaux sociaux.
Le premier coup a été envoyé sur le terrain de Musk, où Zuckerberg tweeta son premier tweet depuis 11 ans pour annoncer le lancement de Threads, qui a pour but de proposer un service concurrent à Twitter.
La nouvelle est reportée ainsi dans le Wall Street Journal :
Let the battle begin.
Facebook parent Meta Platforms on Wednesday launched Threads, a stand-alone microblogging app that takes direct aim at Twitter as user unrest on that platform has grown since Elon Musk took the company over in October.
Threads, which began allowing some posts earlier this week from people including Meta CEO Mark Zuckerberg and journalists and celebrities, rolled out to users around the world. The app will use some of Instagram’s infrastructure and allow people to use their Instagram login, a step that is likely to help it gain a following quickly, analysts have said. Zuckerberg said in a post on the app that it gained 2 million sign-ups in the first two hours after its release, and later posted that it had hit 10 million within seven hours.
Parmi les 10 millions d’utilisateurs après quelques heures, pas d’Européens. Meta ayant choisi d’attendre avant de proposer Threads aux résidents de l’Union européenne, le temps de clarifier les conséquences du nouveau règlement des marchés numériques (DMA), entré en vigueur début mai.
Si vous voulez une alternative à Twitter, il reste quelques autres options en matière de réseaux sociaux.
On notera toutefois l’absence du réseau préféré des entrepreneurs-lanceurs-de-fleurs dont nous ne prendrons pas le risque de le placer sur ce tableau : LinkedIn.
Et pourtant, le réseau social des pseudo-managers a de nombreuses qualités dont la principale est celle d’être cringe.
Gênant, embarrassant.
Une pièce donnée à un mendiant ? Un conseil en management. Une inscription à un cours en ligne sur la pêche en Islande ? Un milestone. Un oiseau mort au bord d’une route ? Un conseil en recrutement. Un palmier qui ne pousse pas comme un autre ? Un conseil de carrière.
Pour savoir pourquoi LinkedIn est aussi naze, le meilleur article vient certainement de
, dont voici un extrait qui tente d’expliquer ce phénomène :Fadeke Adegbuyi put it perfectly in her must-read article “LinkedIn’s Alternate Universe”:
Every platform has its royalty. On Instagram it's influencers, foodies, and photographers. Twitter belongs to the founders, journalists, celebrities, and comedians. On LinkedIn, it’s hiring managers, recruiters, and business owners who hold power on the platform and have the ear of the people. The depravity of a platform where HR Managers are the rockstars speaks for itself.
There are at least 3 knock-on effects for the LinkedIn newsfeed based on having HR and Recruiters as the top dogs:
Incentivizes humble bragging: Users (especially job-seekers) broadcast all their wins — no matter how small — to catch the eye of a prospective employer. The wins are usually wrapped in some fake humility or BS lesson or hero’s journey (“I failed first, but then…”) so as to not come off as a complete egomaniac.
Rise of faux gurus: AKA LinkedIn Influencers, because employers need to keep them workers motivated…and nothing motivates quite like a well-placed LinkedIn post with some famous quote taken completely out of context.
Cringe-proof: Remember, ads only make up 20-30% of LinkedIn’s business. Even if the newsfeed were to become unusable because of a biblical flood of “I’m humbled to announce…” posts, the Talent Solutions gravy train will keep chugging along.
Mais revenons-en au combat qui nous intéresse où il est trop tôt pour déterminer un vainqueur.
Mais avec ses milliards de profits qui s’alignent trimestre après trimestre, il est difficile de voir Meta sortir K.O. de ce combat.
En face, par contre, Twitter doit faire face à des revenus en baisse et de massifs intérêts à payer suite à l’acquisition par Elon Musk. Le K.O. semble inévitable et est peut-être une bonne nouvelle, du moins selon James Ball dans The New European :
Twitter has a very real chance of going bankrupt in the next 12 months, with no obvious path to escaping it. In a way, that might be the company’s best hope – it is probably the only way it will escape its current owner, to be bought out at a bargain-basement price by someone else.
Il y a quelqu’un qui doit regarder cette bagarre à distance avec intérêt et ne pas être trop rassuré : le banquier de Morgan Stanley, qui a prêté des milliards pour le financement de l’acquisition de Twitter.
Dans le pire des cas, il pourra aller se vanter sur LinkedIn d’avoir financé un des plus gros leveraged buyout de l’histoire au génie qui a une fois de plus réussi l’impossible : faire en sorte que des millions d’utilisateurs se réjouissent de rejoindre un réseau social créé par Mark Zuckerberg.
Merci de lire The Bear of Rathgar. Suivez-moi sur LinkedIn pour plus de cringe.
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