“The only thing I can do with my bitcoin is give it to somebody else.” - Peter Schiff
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Harry Markopolos est un analyste financier qui avait découvert des preuves qui suggéraient que l’empire de Bernie Madoff était un énorme système de Ponzi depuis 1999. Markopolos a alerté la Securities and Exchange Commission (SEC) en 2000, 2001 et 2005, fournissant des documents à l’appui, mais à chaque fois, la SEC l’a ignoré ou n’a donné à ses preuves qu’une enquête superficielle.
Madoff a finalement été révélé comme une fraude en décembre 2008, lorsque ses fils ont contacté le FBI. Après avoir admis avoir exploité le plus grand système de Ponzi privé de l’histoire, Madoff a été condamné en 2009 à 150 ans de prison.
15 ans plus tard, la SEC est toujours au centre de la régulation des marchés financiers aux États-Unis et fait la pluie et le beau temps lorsqu’il s’agit de réguler le plus grand marché du monde.
Un autre système de Ponzi, le bitcoin, cherche depuis longtemps à faire son entrée sur le marché régulé américain, par le biais d’un ETF “spot” (produit financier permettant aux investisseurs d'acheter des parts dans un fonds qui détient directement du Bitcoin).
Ce souhait pourrait paraître curieux lorsque l’on regarde l’idéologie initiale du bitcoin, ici défini par bitcoin.org:
Bitcoin est une technologie pair à pair fonctionnant sans autorité centrale. La gestion des transactions et la création de bitcoins est prise en charge collectivement par le réseau. Bitcoin est libre et ouvert. Sa conception est publique, personne ne possède ni ne contrôle Bitcoin et tous peuvent s'y joindre. Grâce à plusieurs de ses propriétés uniques, Bitcoin rend possible des usages prometteurs qui ne pourraient pas être couverts par les systèmes de paiement précédents.
Un bitcoin dans un ETF, c’est aller à l’opposé “des usages prometteurs qui ne pourraient pas être couverts par les systèmes de paiements précédents”. Leur nombre étant limité, tous les bitcoins qui dormiront sur les serveurs de BlackRock ne contribueront pas à redessiner la finance de demain.
Et pourtant, après des années d’attente et plusieurs rejets, la SEC a finalement approuvé, en deux temps (une fois en se faisant hacker son compte X, puis ensuite officiellement), la vente d’ETF bitcoin, réjouissant ses supporters inconditionnels.
Et si cette approbation faisait du sens ?
Par définition, un actif qui ne génère aucun revenu et qui se cherche une utilité depuis plus d’une décennie a besoin de nouveaux entrants. Les 11 institutions centralisées, qui vous factureront des frais en dollars, pour “démocratiser” un actif concentré entre quelques acteurs plus ou moins douteux, semblent être le moyen d’atteindre ce but.
La boucle semble bouclée et c’est une bonne nouvelle : plutôt que de tout perdre sur une plateforme d’échange non régulée ou en perdant votre clé au fond de l’océan ou lors d’un déménagement, vous pourrez dès à présent perdre votre argent de manière régulée et en payant des frais, le tout sous le contrôle de la SEC.
Soyez rassuré :“Don’t Trust, Verify” est une devise qui appartient avant tout aux cryptos bros.
En 2006, Bernie Madoff, dos au mur, s’était résigné à remettre les numéros de compte ayant pour but de prouver l’existence de ces fonds à la SEC. Sachant qu’il n’y avait rien ou presque, il était convaincu que tout était terminé :
“I thought it was the end game, over,” Mr Madoff said, describing his thoughts when he assumed investigators would check with a third party and when they asked for his DTC number. “The jig was up.”
C’était sans compter sur le “Trust, don’t verify” de la SEC - qui n’a pas vérifié les contreparties - et qui a ainsi prolongé la pyramide de Madoff quelques années de plus.
Bitcoin a encore de beaux jours devant lui avant de toucher le fond.
Pressez sur le ♡ ou votre contre épargne sera transféré dans un ETF bitcoin.